30 juin 2010

Ma vie continue

J’ai toujours été un petit chat très ordinaire. Quand Geneviève est venue me chercher à la SPCA, ce n’est pas vers moi qu’elle est venue en premier. Elle me trouvait une drôle d’allure. Mon poil est long, mais assez irrégulier. Je n’ai rien d’un chat de concours. Mais elle a fini par me remarquer, et elle m’a amenée avec elle dans la salle d’essai. Je l’ai tout de suite aimée, Geneviève, et je le lui ai montré en ronronnant très fort. Elle s’est assise par terre, et je me suis couché sur ses jambes en ronronnant de plus belle. Je savais que c’était le coup de foudre. Geneviève m’a choisi. Elle m’a amené dans ma nouvelle maison. J’étais sauvé!


Dès le lendemain, je suis tombé très malade. Une grosse grippe. Je devais respirer par la bouche et c’était très difficile. J’étais à bout de souffle après trois pas. Je pensais que j’allais mourir. J’étais triste que ma vie s’achève si vite, alors que j’avais enfin une belle maison où rester. Mais je ne suis pas mort finalement. Je suis un petit chat plus fort que j'en ai l'air!

À la maison, j’ai vu qu’il y avait un autre chat, Billy. Il a craché très fort quand il m’a vu. Il n’était vraiment pas content de me voir arriver dans SA maison. Moi je n’ai pas craché du tout, et j’ai tout de suite aimé Billy. Bien vite nous sommes devenus amis. Nous jouons encore beaucoup ensemble, et parfois nous aimons nous coller et nous laver mutuellement. Quand nous faisons ça, Geneviève est fatigante. Elle tourne autour de nous et elle essaie de nous prendre en photo.



Moi j'aime suivre Geneviève partout dans la maison. Geneviève m’appelle son petit chien de poche. Elle dit aussi que je suis un chat dégénéré, parce que mes instincts sont différents de ceux des chats ordinaire. J’aime gruger des choses comme un chien le fait. Des fois aussi, je me place dans un coin en fixant le mur et en ne faisant rien. Je trouve ça reposant, mais Geneviève trouve ça bizarre. Elle rit quand je fais ça.

J’aime énormément me coucher sur mon coussin devant la fenêtre et regarder dehors. Je passe presque toute ma journée là. Sinon, je vais me coucher à côté de Stéphane quand il est à son ordinateur. Nous discutons ensemble et j’aime beaucoup ça. Et il me donne des gâteries. C’est peut-être pour ça que je reste si gros, même si Geneviève essaie de me faire maigrir!

Ce que j’aime le plus, c’est aller me coucher dans le lit entre Stéphane et Geneviève le soir, et me faire flatter. Je ne me tanne presque jamais de ça. Je ronronne très fort et je me tourne de tous les côtés. Je suis fin.

Et puis, l’hiver, on écoute le hockey en famille. Moi je me couche sur ma couverture à côté de Geneviève sur le divan. Je suis aux anges.



Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, j’ai mangé des choses que je n’aurais pas dû. J’ai un ami chien, Oslo, et il a mangé un bout de plastique de sa cage. Il y a eu plein de petits morceaux. J’ai pensé que moi aussi, je suis capable de gruger des bouts de plastique. C’est amusant, alors j’en ai avalé deux pendant que Geneviève et Stéphane dormaient. Mais ça m’a donné mal au ventre et ça m’a fait vomir beaucoup. Le matin, j’ai essayé de manger et j’ai tout vomi. Ensuite, j’ai vomi encore toute la journée pendant que Geneviève était partie travailler chez son client.

Elle m’a amené chez le vétérinaire qui a pris des radiographies et des prises de sang. Ils ont vu que j’avais mangé du plastique et que c’était pris dans mon ventre. Il fallait ouvrir mon ventre pour aller chercher les morceaux. Et ça coûtait vraiment cher pour faire ça, des milliers de dollars. Mais Geneviève et Stéphane ont décidé qu’ils m’aimaient assez pour me sauver la vie.



Hier soir Geneviève est venue me voir à l’hôpital. Elle était triste et elle pleurait un peu. Nous sommes restés presqu’une heure ensemble dans le petit local. Au début, j’avais peur. Je n’aime pas tous les bruits de l’hôpital. Mais je me suis calmé et je me suis laissé flatter. Geneviève, elle flatte bien.

Aujourd’hui, je reviens dans ma maison.

13 juin 2010

Virée des sentiers du Mont-Saint-Bruno

Eh! que ça paraît court un 10 km quand notre dernière course est un demi-marathon! Une vraie petite partie de plaisir ce matin que la Virée des sentiers du Mont-Saint-Bruno! Il y avait de la côte pourtant, mais ça ne m’a pas paru très difficile. J’étais bien entraînée et bien reposée. Et puis, comme c’était ombragé tout le long, je n’ai pas souffert de la chaleur. En prime, le parcours était magnifique et l’organisation, impeccable.


Pourtant, avant la course, je n’étais guère enthousiaste. Je n’avais pas la moindre envie d’aller jeter mes trippes sur les sentiers. J’ai même dit à mi-voix à plusieurs reprises : « J’haïs ça. J’haïs ça. J’haïs ça. Je veux pas y aller. Je déteste ce sport. » Je voyais bien que ça n’avait pas d’allure alors je me suis donné le droit de courir à un rythme agréable, simplement pour avoir du plaisir (un peu comme je l’avais fait à Philadelphie). C’était une très bonne idée! Je suis partie très lentement, et jusqu’au 6e kilomètre je n’ai ressenti que du bonheur. Il n’y a qu’entre le 6e et le 8e kilomètre que j’ai travaillé un peu plus fort mentalement pour maintenir le rythme. Les deux derniers kilomètres se sont courus pratiquement tout seul.

Comme cette course est quand même pas mal différente des courses sur route habituelles, étant donné qu’elle se fait sur des sentiers et que le dénivelé est relativement marqué, je ne savais pas du tout quel objectif me donner. Mon dernier 10 km remonte à l’année dernière (Ottawa, parcours plat) où j’avais obtenu un chrono de 54 min 41. J’ai donc estimé que 58 minutes serait peut-être l’objectif à atteindre au Mont-Saint-Bruno. Finalement, j’allais plus vite que prévu, malgré de gros ralentissements dans les côtes, et j’ai obtenu un chrono de 55 min 38. Je suis très contente!

Je me sens surtout en PLEINE forme cet après-midi. Je n’ai peut-être pas tout donné, mais j’ai vécu une expérience sportive merveilleuse! Si je veux de continuer de courir longtemps avec le sourire, j’ai avantage à accumuler les expériences positives et à ne pas trop mettre l’accent sur la performance.

Prochaine course : demi-marathon de Yamachiche Marcel-Jobin dans un mois. Cette fois, ce sera sur du plat! Le parcours est un aller-retour probablement très ennuyant, mais sûrement rapide (quoique la chaleur pourrait venir gâcher les choses). J’avoue que pour cette course en particulier, j’espère obtenir un excellent résultat. J’aimerais fracasser mon record personnel obtenu à Philadelphie en novembre dernier (2 h 05).

Ensuite, je refais le Maski-Courons, car je dois prendre ma revanche pour l’année dernière. Il faut dire que cette fois, les conditions seront différentes étant donné que j’aurai accumulé un excellent volume d’entraînement dans le cadre de mon programme de marathon.

À la mi-août, je vais bien sûr courir le 5 km Endurance qui a lieu à deux pas de chez moi.

Enfin, le 5 septembre, ce sera l’apothéose de ma saison avec le marathon de Montréal.