31 mai 2011

Marathon... prise 2!

Lors d’un tournage, on fait une deuxième prise lorsque la première n’était pas tout à fait satisfaisante. C’est ce que je vais faire avec mon marathon. Même décor, même événement, mais beaucoup de changements dans la préparation, et espérons-le, dans le résultat.

En d'autres mots, je me réinscris au marathon Oasis de Montréal, qui aura lieu le 25 septembre prochain, mais je mets tout en oeuvre pour améliorer ma performance.
L’an dernier, j’ai suivi le plan d’entraînement du groupe B qui est proposé sur le site du marathon de Montréal, mais je l’ai modifié pas mal (p. ex., j’ai sauté tous les entraînements qui me paraissaient inutiles, comme les sorties de 30 minutes sans intensité et j’ai augmenté de beaucoup le nombre et la durée des longues sorties). Autre erreur, j’ai fait ma sortie de 32 km 5 semaines avant le marathon. Après ça, j’étais tellement fière de moi que j’ai commencé aussitôt ma période de récupération (taper). Une récupération de 5 semaines, c’est beaucoup trop long. Bref, ça n’a pas bien fonctionné. Mon premier marathon a été très, très difficile et j’avais l’impression d’être entre la vie et la mort pendant plusieurs heures après le marathon. Pas bon.

Cette fois-ci, je vais suivre à la lettre le plan que mon coach JP va me préparer. J’aimerais atteindre les objectifs suivants :
1- Pas vomir pendant le marathon, ni après (l’an passé, j’ai vomi trois fois pendant le marathon et au moins deux fois après en plus d’avoir été dans un état lamentable pendant 3-4 heures après l’événement). Le mal de cœur est parti miraculeusement une fois que j’ai avalé un bon hamburger de chez McDo pour souper. Je me demande si ce n’est pas la preuve qu’ils mettent réellement des antiémétiques dans leur bouffe…

2- Courir tout le long du marathon, me sentir forte jusqu'à la fin (fatiguée, certes, mais encore capable de courir et de pousser). L’an dernier, il ne me restait plus aucun jus après le 24e kilomètre. C’était facile, facile jusqu’à 21-22, puis paf, plus capable d’avancer après. Un genre de mur beaucoup trop précoce. Je ne veux pas ça cette année.
3- Chrono de moins de 4 h 45, ce qui devrait être vraiment facile si les deux objectifs précédents sont atteints et si je m’entraîne bien.

Je suis contente d’avoir la chance de me lancer de nouveau dans l'aventure du marathon. J’adooooore l’entraînement de marathon. On se sent constamment comme une vraie athlète. C’est le bonheur. Je me trouve chanceuse parce que je ne suis presque plus blessée (n’empêche que je vais aller en physio demain pour mes chevilles qui me font mal au lever le matin). En plus, j’ai complètement retrouvé le goût de courir. Je suis heureuse!
Mon entraînement commence aujourd’hui : une petite sortie de 45 minutes avec 3 fois 2 minutes au rythme de 10 km (5 min 35/km). Un pas à la fois, et avec le sourire, je vais me bâtir des jambes et des poumons capables de me faire franchir la ligne d'arrivée avec fierté.

16 mai 2011

10 km de Châteauguay

S’il y a une chose que je retiens de ma course à Châteauguay, c’est que j’ai enfin retrouvé le goût de courir. Pour la première fois depuis le marathon de Montréal en septembre dernier, j’avais vraiment envie de me pousser à fond.

On ne peut pas dire que la température était agréable. Il pleuvait et il ventait pas mal, et j’avais vraiment froid. J’ai pris soin de bien calculer mon temps d’échauffement afin d’être prête environ une minute ou deux avant la course de manière à ne pas avoir le temps de me refroidir avant le départ. Malheureusement, le départ a été retardé de 15 minutes, alors il a fallu que je continue de courir pendant tout ce temps. Ça ne faisait pas tellement mon affaire, car mon endurance n’est pas très grande et il ne faut pas que je coure trop longtemps avant un 10 km.

Cela dit, j’étais prête à laisser mes trippes sur l’asphalte et je me suis bien visualisée comme une dynamique bombe sur deux pattes. Je me suis positionnée ridiculement trop en avant dans le peloton et je suis partie à la même vitesse que ceux autour de moi : vraiment vite. Je n’avais pas ma montre, alors rien ne pouvait m’arrêter (d’habitude, ma montre me sert de lobe frontal pendant mes courses – elle est la maîtresse de mon jugement et me force à ralentir en cas de départ trop rapide). Sans montre, ma formidable tendance à la pensée magique pouvait lâcher son fou! Au 1er kilomètre, j’ai entendu qu’on était à 4 minutes 30. C’était près d’une minute trop vite. Cela aurait dû me ralentir. Mais non. « Pourquoi ne pas essayer de maintenir ce rythme jusqu’à la fin? », me suis-je suggéré avec enthousiasme. Pourquoi? J’ai eu la réponse après trois kilomètres : parce que ça fait qu’au lieu d'en arracher pendant les deux derniers kilomètres, on en arrache pendant sept en soufflant aussi bruyamment qu’un vieux fumeur emphysémateux en phase terminale. Regards très inquiets des bénévoles en prime. En tout cas, j’ai trouvé que les nombreux coureurs qui m’ont dépassée n’avaient vraiment pas l’air de forcer assez comparativement à moi. La plupart avaient carrément l’air de faire une balade du dimanche. Ils n’avaient même pas l’air essoufflés du tout. J’ose espérer qu’ils avaient vraiment mal aux jambes ou quelque chose.
Avec un tel départ, il va sans dire que ce 10 km m’a paru interminable, d’autant plus que j’ai halluciné une borne de 5 km à la place de celle de 4 km. Quand j’ai « revu » la borne de 5 km, plusieurs hypothèses me sont venues en tête :

1- Ils se sont trompé et ont mis la borne de 5 km deux fois!
2- Je me suis trompée de chemin!! (Ça n’aurait vraiment pas été la première fois.)

3- C’est sûr que ça fait plus que 5 km; je souffre bien trop pour qu’il reste encore la moitié du chemin à parcourir!!!
J'ai bien entendu balayé du revers de la main l’hypothèse la plus plausible : mon cerveau vaut pas de la schnoutte quand je cours; les chiffres se mélangent toute dans ma tête. Ça s’pourrait-tu qu’il était écrit 4 km sur la dernière borne?

Tout ça pour dire que j’ai couru les 5 derniers kilomètres à une vitesse dangereusement décroissante. Je me faisais dépasser par des gazelles du calibre de Shalane Flanagan et de Kara Goucher, je vous jure! Je ne sais pas pourquoi elles ont attendu à la fin pour accélérer comme ça. Ou était-ce moi qui faisait du sur-place? Je vous laisse deviner.
Ça allait tellement mal que je craignais de faire mon pire temps à vie et même de dépasser les 60 minutes. J’ai donc été très soulagée de voir le chrono au loin affichier 55 minutes et des poussières. Ça m’a donné l’énergie de sprinter sur une centaine de mètres, et j’avais étonnamment beaucoup de jus dans les jambes. Comme d’habitude, c’est le souffle qui manquait.
Mon chrono officiel est de 55 minutes 42. Ce n’est vraiment pas si catastrophique que ça compte tenu du fait que j’ai quand même mal géré ma course et que j’ai été blessée une bonne partie de l’hiver et du printemps. Mon meilleur temps au 10 km est de 54 minutes 40. C'était il y a deux ans. Est-ce que j'aurais pris un coup de vieux? On sont-ce mes 10 livres de trop qui me ralentissent autant?

On verra bien. Je vais continuer de m'entraîner. Je compte bien participer à plusieurs autres courses de 10 km cette année!