29 juin 2012

Les pays scandinaves


Pendant ma seule semaine de vacances de l’été, j’ai décidé de suivre une formation intensive sur les pays scandinaves intitulée « Modèle scandinave : les outils du succès ». Eh oui! Je suis folle de même. Ce cours offert dans le cadre des Écoles d’été du CERIUM donne droit à 3 crédits universitaires de deuxième cycle aux étudiants de divers programmes de maîtrise, moyennant la rédaction de trois travaux. La semaine de cours commence officiellement lundi, mais les étudiants crédités comme moi étaient conviés à une séance d’introduction de quatre heures cet après-midi.

Pourquoi ai-je choisi d’étudier les pays scandinaves? Parce que j’aime examiner ce qui va bien, puiser de l’inspiration dans les modèles qui fonctionnent et imaginer des solutions qui pourraient être applicables ici. Peut-être pourrai-je alors ensuite contribuer à un Québec meilleur. On ne sait jamais.

Aujourd’hui, il nous fallait déjà parler du sujet que nous envisagions aborder dans notre travail de recherche. Les thèmes intéressants ne manquent pas lorsqu’il est question de la Scandinavie. Ce groupe de pays (Norvège, Suède, Finlande et Danemark) qui forment systématiquement le peloton de tête en ce qui concerne l’éducation, l’emploi, la qualité de vie, la santé et la croissance économique a de quoi faire rêver. Comment est-il possible de marier aussi bien égalité sociale et efficience économique? Plusieurs éléments de réponse ont été abordés aujourd’hui. La dette très faible, la décentralisation des pouvoirs et la participation citoyenne en sont quelques exemples.

Pour ma part, c’est sur le sujet de la participation citoyenne, et plus particulièrement celui de l’acquisition des compétences civiques, que je compte me pencher. Dans les pays scandinaves, les citoyens prennent un part active aux décisions politiques. Et ils arrivent à faire des choix responsables et favorables au développement économique et social, car ils sont bien au fait de tous les enjeux. L'éducation des adultes dans le domaine politique est très bien ancrée là-bas, et ce, depuis fort longtemps. Mon interprétation, c’est que ça les rend peut-être un peu moins rêveurs et un peu plus pragmatiques que ce qu’on peut voir au Québec, où la participation citoyenne est somme toute assez faible. Même durant notre printemps 2012, qui s’est révélé des plus effervescents, on n’a guère entendu que des discours empreints d’émotivité qui manquaient cruellement de profondeur et d’objectivité. On a aimé taper de la casserole, peut-être pour ne pas avoir à pousser la réflexion trop loin. Une participation citoyenne efficace, ce n'est pas tout à fait ça. Il faut avoir le courage d'explorer tous les aspects des problèmes, même ceux qui nous plaisent moins ou qui n'appuient pas notre idéologie. Mais on pourrait y arriver. Il suffit peut-être juste de savoir comment s’y prendre. En tout cas, c’est ce que je vais explorer dans mon travail de recherche.

La semaine prochaine, nous aborderons de très nombreux sujets, dont les suivants :

-          La relation entre les syndicats et le patronat (qui est très différente de ce qu’on voit ici – les syndicats scandinaves ayant bien plus à cœur la performance économique que les nôtres)

-          L’égalité homme-femme

-          La participation citoyenne

-          Le système d’éducation finlandais

-          La gestion des ressources naturelles

-          La fiscalité

-          La politique étrangère de la Norvège

-          Les problèmes d’intégration des immigrants et la résurgence de l’extrême-droite en Scandinavie

-          Les leçons que peut tirer le Québec de ce qui se fait en Scandinavie

Bref, une semaine extrêmement stimulante m’attend. J’espère avoir le temps et l’énergie de bloguer tous les jours sur ce que j’aurai appris. Je ne sais pas si quelqu’un me lira, mais ce sera toujours bien un excellent exercice de récapitulation quotidienne pour moi!

Seul bémol : mon chien Oslo (dont le nom s’insère à merveille dans la thématique de la semaine, n'est-ce pas?) sera tout seul à la maison cinq jours de suite, ce qui n’est jamais arrivé avant. Je sens que je passerai de longues heures chaque soir à jouer à la balle, à courir et à me balader avec lui.




27 juin 2012

Problèmes et solutions

Hier je faisais le récit de notre championnat provincial. Aujourd’hui, je trouve des solutions aux problèmes que nous éprouvons! Je suis très motivée, et je veux poursuivre sur notre superbe lancée!

Voici ce que j’envisage. Si jamais il y a des experts ou expertes en agilité ou en entraînement canin qui me lisent, n’hésitez pas à me donner vos trucs et idées.

1-      Notre plus gros problème est de loin le placement sur la ligne de départ. Oslo regarde souvent ailleurs, se retient fort pour ne pas sniffer partout, se lève parfois de la position assise. Manifestement, il est stressé et il n’est peut-être pas certain de ce qu’il doit faire. Moi aussi, je suis stressée, et mes mouvements ne doivent pas être rassurants, car je n’ai pas confiance qu’Oslo restera avec moi. Quand le parcours me permet de partir avec lui, ça va encore. Mais si je dois faire un lead out, c’est très stressant.

La solution que j’ai commencé à appliquer aujourd’hui est la suivante : pratiquer une routine systématique pour l’entrée dans le ring. Il y a un ring monté en tout temps pour les funmatch et les compétition chez Guides canins. Je fais donc l’entrée avec Oslo en laisse (laisse d’agilité avec jouet intégré), je lui demande de se placer au bon endroit, je lui enlève sa laisse et la lance derrière et je fais des ajustements dans sa position au besoin. Je m’éloigne, lui fait faire deux trois obstacles en l’encourageant beaucoup, puis on sort du ring et je le fais jouer avec sa laisse jouet, puis je lui donne quelque chose de super bon à manger. Je vais essayer de pratiquer cette routine très souvent, à différents endroits. Aujourd’hui, Oslo a l’air d’avoir bien aimé ce jeu. Si ça peut marcher, ça va régler une très grosse partie de nos difficultés.



2-      Le travail à distance : On ne s’en sort pas, dans les compétitions comme le Championnat provincial, il faut réussir des enjeux pour bien se classer. Nous n’avons vraiment pas été bons dans les enjeux ce weekend. Mais je ne m’en fais pas trop. Oslo s’est énormément amélioré dans le travail à distance au cours des derniers mois, et il comprend beaucoup mieux ce qu’il doit faire. Cela dit, il faut qu’on apprenne à mieux se comprendre.


Solutions : Travailler des séquences à distance toutes les semaines et m’assurer qu’Oslo connaît bien son vocabulaire (tunnel, poteaux, up,en haut, là-bas, pousse, gogogo). Il commence à bien comprendre tout ça, alors il nous reste à améliorer notre connexion et la confiance qu’on a l’un envers l’autre. Je compte pratique des séquences de difficultés croissante en m’assurant cependant qu’Oslo soit le plus possible en situation de succès. Je dois aussi travailler mes commandes corporelles. Je suis souvent mal placée ou pas claire.



3-      Les virages serrés intérieurs et extérieurs. Oslo est déjà assez bon dans les virages, mais nous avons encore du chemin à faire pour augmenter la constance des changements de direction et notre communication.

Solution : continuer de pratiquer les virages serrés dans ma cour tous les jours en pratiquant divers angles et en modifiant les séquences. Parallèlement, j’augmente le plus possible l’intérêt d’Oslo à l’égard de ses jouets. Plus il veut jouer, plus il se force pour faire de belles séquences.



4-      La vitesse! Je sais qu’Oslo a de la vitesse dans les pattes. Je le sais, car je le vois courir à toute vitesse après les écureuils ou quand il joue avec d’autres chiens. Il est capable d’aller vite, et je compte bien l’amener à optimiser sa vitesse. Je crois bien que je dois être l’une des personnes les plus rapides sur un ring d’agilité. Je l’ai vu en fin de semaine notamment dans le dernier sauteur ou j’ai été la seule à choisir la stratégie la plus naturelle pour le maniement, mais qui nécessitait un méchant sprint de ma part pour aller me placer au bon endroit. Il serait donc tout naturel qu’Oslo tire parti de sa vitesse aussi.

Solution : Au cours du prochain mois, au moins, je vais l’entraîner à la hauteur de 16 pouces. Chaque fois que je fais ça, il gagne de la confiance en lui et il garde une certaine vitesse lorsque je monte les sauts à 22 pouces. Il s’amuse beaucoup plus à la hauteur de 16 pouces, et c’est excellent pour sa motivation. Je vais en profiter pour pratiquer les poteaux à grande vitesse. Il m’en a fait de très rapide cet après-midi, et j’ai confiance qu’il peut encore améliorer sa vitesse pas mal.

Voilà! C’est ce que nous allons travailler au cours des prochains mois! On a beaucoup de pain sur la planche n’est-ce pas? Et comme d’habitude, nous ferons tout ça sous forme de jeu. Oslo n’est vraiment pas un chien de travail. C’est un chien qui aime avoir du plaisir et je m’y adapte le plus possible. Heureusement, je suis maintenant bien entourée en coachs. Je sais à qui faire confiance J

26 juin 2012

Championnat provincial d'agilité


Je me suis inscrite au Championnat provincial d’agilité parce que je voulais vivre une grosse compétition. Je m’étais fixé comme objectifs d’en apprendre plus sur ce sport, de voir les meilleurs chiens du Québec à l’œuvre, de prendre de l’expérience de compétition avec Oslo et de savoir à quoi m’attendre pour l’année prochaine. J’avais aussi un objectif très secret : celui d’accumuler les 350 points requis pour nous qualifier pour le championnat national. Mais je me doutais que ce serait difficile à atteindre étant donné qu’on a commencé la compétition ce printemps seulement, qu’on émerge à peine du niveau novice et que j’en suis à mon premier chien et à mes premières armes dans ce sport. Mine de rien, ça fait beaucoup de choses à apprendre en même temps!

Oslo est dans la catégorie 22 pouces « spécial ». Normalement il devrait sauter à 26 pouces, mais il n’a pas beaucoup d’impulsion et il en est incapable. Les Labradors en général compétitionnent dans cette catégorie en raison de leur morphologie qui n’est pas tout à fait adaptée à l’agilité. Notre catégorie comptait 15 chiens.

Notre première course de la journée était un « sauteur » (parcours rapide comportant des sauts et des tunnels seulement). J’avoue que je m’attendais à des parcours beaucoup plus difficiles (à cause des cours de maniement que je suis avec Lucie Dessureault, qui se fait un malin plaisir de nous compliquer la vie le plus possible). Quand j’ai fait la reconnaissance générale des parcours le matin, j’avais l’impression qu’il s’agissait du niveau novice. Je l’ai dit à quelques personnes que je connaissais, toute surprise, mais je pense que j’aurais dû me taire parce qu’elles n’avaient pas l’air contentes. J’ai peut-être paru arrogante. Ou je leur ai peut-être imposé un stress supplémentaire. Chose certaine, j’ai regretté ma grande gueule. Si je les trouvais si faciles, ces parcours, il allait falloir qu’on les réussisse parfaitement pour que je ne me couvre pas de honte!

Eh bien, notre première course a été un sans-faute! En bas du temps requis en plus! Bien franchement, je sentais déjà que mon objectif du weekend était atteint! Nous avions réussi un parcours parfait au Championnat provincial, nous les petits débutants!!! J’étais si fière de mon beau Oslo! Voilà que nous avions accumulé 82 points (75 pour le parcours parfait et 7 points en raison de nos 7 secondes en bas du temps requis).

Notre deuxième course était un « standard », notre force! En plus, mon amoureux était là pour prendre des photos! Ça me mettait de la pression. Il ne vient pas souvent, alors je ne voulais pas qu’il soit déçu. Le standard comporte tous les obstacles courants (sauts, tunnels, balançoire, palissade, passerelle et slalom). C’est plus lent que les « sauteurs », car certains obstacles prennent plus de temps à franchir, et ça laisse un peu plus de temps pour penser. Il y avait quelques changements de direction un peu délicats, mais rien de très difficile. Encore une fois, nous avons réussi la course avec brio!
Voici quelques photos de cette course qui, je crois, elle notre meilleure à vie :
 Ah! Les départs. Tellement le moment le plus difficile pour nous. Une fois partis, on est corrects!

Premier saut!

 Super belle entrée de slaloms et rapide jusqu'au bout! On s'en vient bien dans cet obstacle!

Dernier saut! Woohoo, Oslo! Tu es tellement champion!

Yes! Ce standard nous a donné 109 points (100 points pour le parcours sans faute et 9 points comme prime de temps)! C’est donc bien payant les parcours parfaits! Là, bien franchement, je flottais! Mais en même temps, je sentais la pression monter. Comment faire pour garder notre concentration pour les quatre autres courses du weekend? Je me sentais déjà épuisée! Le plus dur, c’est la longue attente entre chaque course en raison du très grand nombre de chiens dans chaque enceinte (environ 50). C’est dur pour l’humain, mais c’est surtout dur en tabarouette pour le chien. Oslo est habitué aux environnements bruyants, aux autres chiens, aux foules, aux bruits, aux applaudissements et tout ça. Mais c’est quand même un chien anxieux. Les cages des chiens sont toutes cordées les unes à côté des autres, et Oslo n’arrive pas à trouver le repos. Deux journées de suite à rester alerte 8 heures consécutives, ça t’épuise un chien. Déjà, après notre deuxième course, je le sentais décrocher et perdre sa motivation.

Notre dernière course du samedi a été épouvantable. J’ai eu droit à du sniffage à gauche et à droite, à des refus d’obstacles, bref à une absence totale de motivation et de concentration. En plus, la dernière course était un « enjeu » qui nécessite d’envoyer le chien faire des obstacles à distance (l’humain devant rester derrière une ligne à certains moments). Bref, cette course a eu l’effet d’une douche froide. Nous n’avons accumulé que 25 points sur une possibilité de 90 environ.

Après une telle journée (durant laquelle je n’ai à peu près pas réussi à manger en raison de mon stress), j’ai passé la soirée dans un état second dans le salon. J’avoue que j’étais tétanisée par le stress. C’est un jeu l’agilité, pourtant, hein? Mais on prend ça tellement à cœur! Comment faire pour qu’Oslo reprenne sa concentration le lendemain? En plus, la journée commençait par un autre enjeu. Rien de pire pour tuer sa motivation tout de suite en partant! Je ressentais aussi beaucoup de pression à cause de nos deux parcours parfaits de la veille. Il ne fallait pas que je m’écroule le lendemain. J’avais l’impression que ça annulerait nos réussites du samedi. N’empêche que je trouvais ça grisant comme événement! Enfin, enfin j’avais l’impression de revivre mes années de compétition en patin, en gym, en volleyball. La course, ça ne compte pas, parce que je n’ai jamais réussi à performer. Mais en agilité, je sentais qu’Oslo et moi avions un certain talent. J’aime tant cette sensation! Oslo lui, a passé la soirée à dormir et à jouer un peu. Il avait l’air bien.

Le lendemain matin, je suis arrivée en retard! En plein pendant la marche générale des parcours. J’ai quand même eu le temps d’aller faire le repérage nécessaire. Ouf! L’enjeu était encore plus difficile que la veille. J’avais presque la larme à l’œil. Heureusement, j’ai rencontré Julie et Marie de chez Guides canins, qui voyant mon stress, m’ont dit d’arrêter de m’en faire pour l’enjeu. Que c’était normal que je ne puisse pas les réussir encore, puisqu’Oslo et moi n’avions pas atteint ce niveau là encore. Elles m’ont dit : « T’es vite, alors cours et fais le plus de points possibles dans la séquence d’ouverture! Fais ce que tu peux et c’est tout! » Ça m’a tellement soulagée et enlevé de la pression! J’ai décidé de modifier ma stratégie et de choisir un parcours super facile pour la séquence d’ouverture. Pis pour la séquence finale, eh bien on fera ce qu’on pourra!

Pour ceux qui ne connaissent pas les enjeux, j’explique. Pendant la séquence d’ouverture, on essaie d’accumuler le plus de points possible. On choisit son propre parcours. Il y a deux « mini-enjeux » que l’on peut faire derrière une ligne et qui donnent beaucoup de points si on les réussit. À un moment donné, il y a un coup de sifflet, et on doit entamer la séquence de fermeture (enjeu final), qui est une séquence plus longue à faire derrière un ligne aussi, le chien devant se rendre tout seul aux obstacles qu’on lui indique par la voix et des gestes. C’est fucking difficile. Disons qu’on n’est pas rendus là!

Mais je suis contente de ce qu’on a fait. On a réussi un mini-enjeu et on a presque réussi l’enjeu final! Nette amélioration par rapport à la veille et un peu moins de sniffage! On a une vidéo de ça : http://www.youtube.com/watch?v=vVjQXQzG_1k. On voit que je tente un mini-enjeu que je rate (passerelle + tunnel), mais qu’on le réussit dans l’autre sens (tunnel à distance + passerelle). Dans l’enjeu final, on a un peu de mal, mais Oslo parvient à tout faire. Cependant, il hésite trop devant le dernier obstacle et le sifflet sonne avant qu’il le franchisse. Pas si mal! L’an prochain, on va être bien meilleurs dans les enjeux!

Ensuite, il y avait un standard, beaucoup plus difficile que la veille. Plein de petits pièges et de changements de direction ardus. Malgré du sniffage sur la ligne de départ, nous avons tout réussi! Et nous avons été les seuls à le réussir dans notre catégorie! Un autre moment fort de notre fin de semaine! J’étais cependant assez déçue de la lenteur d’Oslo, surtout dans le slalom! Beaucoup plus lent que d’habitude. Mes parents ont filmé ce deuxième standard : http://www.youtube.com/watch?v=ZT5E9kWNN-8&feature=relmfu. Cela dit, nous avons fait un sans-faute alors nous pouvons en être fiers! Pour le cumul des deux standards, nous sommes arrivés premiers sur quinze chiens, ce n’est pas rien!!! En plus, nous avions désormais accumulé 354 points au cours de la fin de semaine, ce qui nous valait une qualification pour le national, avec une course à faire encore! J’étais bien fière, mais toute la pression est tombée, et je n’étais plus très concentrée pour le dernier sauteur.

Une humaine pas concentrée, ça entraîne automatiquement un chien pas concentré. Et ouf! qu’on a été poches dans la dernière course. C’est extrêmement dommage parce que ça nous a coûté beaucoup de points.

En fait, tout a été de ma faute. D’habitude, quand c’est presque notre tour d’entrer dans le ring, je m’assure d’avoir la concentration d’Oslo. Je lui fais faire toute sorte de tours et de mouvements et je le récompense abondamment pour m’assurer d’avoir son attention. Mais là, on dirait que j’ai été prise par surprise, et j’avais encore de la bouffe dans les mains quand le moment est venu d’entrer. Paniquée, j’ai donc tout foutu les 3-4 morceaux de bouffe qui me restaient dans la bouche d’Oslo (la bouffe étant formellement interdite sur le ring), et je me suis précipitée dans l’aire de départ avec Oslo, qui a recraché sa bouffe à terre pour la remanger aussitôt. C’est un miracle que nous n’ayons pas été disqualifiés drette là. J’étais complètement paniquée. Avec tout ça, la juge avait déjà autorisé le départ, et je n’avais pas encore enlevé la laisse d’Oslo. En plus, il sniffait partout, et il ne voulait rien savoir. Je l’ai placé à peu près, et je suis allée me positionner plus loin, car j’avais besoin de faire un lead out pour le début du parcours qui était assez difficile. Une fois placée, je me suis rendu compte que je n’avais pas installé Oslo pantoute à la bonne place et qu’il n’aurait aucune idée de ce qu’il devrait faire placé comme ça. J’ai pris l’épouvantable décision de donner mon « go » quand même, et Oslo ne sachant pas que faire a décidé de sniffer de plus belle. Mais là vraiment beaucoup. Il a fini par sauter la première barrière, pour se remettre aussitôt à sentir le sol. On a avancé comme ça à pas de tortue pendant toute la première moitié de la course. C’était assez ridicule merci. Puis, à un moment donné, constatant probablement que j’avais repris mes esprits, Oslo a décidé de me suivre, et on a super bien fini la course. Malgré tout ce sniffage et ce niaisage, on s’en est sorti avec une seule faute de 5 points et 10 points de faute de temps. On a donc quand même eu 50 points. Mais si je n’avais pas fait toutes ces erreurs en début de parcours, on aurait facilement pu avoir 30 points de plus. Dommage! Ah là, là que j’étais déçue! C’est quand même dommage de si mal finir une compétition qui avait si bien été! Mais les erreurs, c’est ce qui nous fait apprendre! Je voulais acquérir de l’expérience durant cette compétition, eh bien c’est ce qui s’est produit. Oslo et moi formons une bien meilleure équipe maintenant, j’en suis convaincue.

Dans une compétition comme ça, ce ne sont pas tant les parcours qui représentent un défi. C’est tout le contexte. L’attente. Le stress. Les gens qui regardent. La gestion des émotions du chien. La gestion de ses propres émotions. La mémorisation de tous ces parcours. Bref, une compétition cumulative sur deux jours, c’est vraiment dur sur le système!

Oslo et moi, nous nous sommes classés 8e sur 15, et nous avons obtenu 410 points. C’est très respectable, je crois. D’autant plus que je considère tous les compétiteurs présents comme étant très forts. J’ai beaucoup d’admiration pour chacun d’entre eux.

Je pense qu’Oslo et moi, on va devenir très bons. Il n’a que deux ans et demi, et nous n’avons que trois mois de compétition dans le corps. Maintenant, je sais exactement quoi travailler. Et on va continuer de le faire en s’amusant et en riant!