6 mars 2015

Fin de la saga médicale

Ma saga médicale, que j’avais décrite ici, s’est finalement conclue sur une bonne note. J’ai retrouvé mon ancien médecin de famille. Il est rendu dans les Laurentides! J’ai pris rendez-vous avec lui et l’ai rencontré hier. Il avait reçu mes résultats de cytologie et tout est beau! Pas de cellules cancéreuses ni de cellules suspectes!

Ce fut un bonheur de revoir mon cher médecin. Il a passé une heure avec moi pour mon examen annuel. Il a pris le temps de bien évaluer mon état de santé. Ça faisait du bien de se sentir de nouveau importante aux yeux d’un médecin. Je suis sortie du cabinet complètement rassurée.

Juste après mon rendez-vous, je me suis dit que j'allais entamer une remise en forme complète. Quand le médecin m’a pesée, j’ai constaté que j’ai pris 25 lb cette année! Ouf! Il m’a même dit de faire attention là, car je commence à avoir un surplus de poids.

C’est la motivation que ça me prenait pour me lancer un nouveau défi! Je vais me remettre en forme. Et je vais décrire mon cheminement ici, sur ce blogue.
Voici mes données de départ, en date de 5 mars 2015 :

Poids : 175 lb (je sais, j’ai zéro orgueil d’afficher mon poids sur Internet, mais je ne suis plus à l’âge où ça me dérange)
Tour de taille : 89 cm
Nombre de km courus par semaine actuellement : 5-6

Tout de suite après le rendez-vous chez le médecin, je voulais fêter la bonne nouvelle. Et au lieu d’aller manger du fast-food comme je l’aurais fait normalement, je suis arrêtée au Crudessence à Sainte-Thérèse, et j’ai mangé ça :



Bien franchement, mes papilles étaient loin d'être ravies. Le jus vert surtout là... brrrrrrr. Mais j’étais fière de mon choix de dîner quand même. Et pour souper, j’ai mangé un repas d’une portion raisonnable pour une fois.

Je ne me mets pas au régime, mais je me donne quelques objectifs :

- Manger le plus possible de bonnes choses dans ma journée (comme ça, j’imagine que j’aurai moins de place pour les cochonneries)
- Ne pas manger après 19 h (parce que c’est souvent le soir que je m’empiffre).
- Courir 10 km par semaine. Ça me fait rire d’écrire ça, car quand je m’entraînais pour des marathons ou des demi-marathons, 10 km c’était une courte sortie… Mais je ne veux pas me blesser alors je recommence doucement.


Au cours des prochains jours, je vais établir un plan d’entraînement et déterminer les courses auxquelles je souhaite participer en 2015!

26 février 2015

Défi jour 14 - Plan B

Je suis traductrice pigiste et maladivement anxieuse, deux états presque incompatibles. Depuis huit ans, je suis à la fois très heureuse de travailler à mon compte et terrorisée à l’idée de ne plus pouvoir vivre de ma profession un jour. J’élabore continuellement des plans B « au cas où la traduction se mettrait à ne plus exister ».

Depuis huit ans, je m’imagine que chaque contrat que je reçois est mon dernier. Je suis d’autant plus effrayée que j’ai bien connu la détresse professionnelle : j’ai passé mes cinq premières années sur le marché de travail dans un état d’extrême angoisse. Je pleurais tous les jours. J’avais une peur bleue de me rendre au travail. Mon chum de l’époque me disait que je commençais à pleurer et à gigoter nerveusement avant même de me réveiller. Et quand je me réveillais, décharge d’adrénaline instantanée. Nonnnnnn! Je ne voulais pas y aller. J’étais physiothérapeute. Et je pensais que c’était normal de se sentir comme ça au travail.

Heureusement, j’avais eu l’idée d’aller étudier en traduction peu après le début de ma carrière de physiothérapeute. C’était des cours du soir, à la Faculté de l’éducation permanente. Ma bouée de sauvetage. J’ai mis tout mon cœur dans ces études-là. Ça me prenait des notes du tonnerre. J’ai bien réussi : moyenne de 4.1/4.33 à la fin de mes deux certificats en traduction. J’ai vite été embauchée dans une belle équipe de traduction en entreprise. Je me souviens de ma première journée là-bas. Je me sentais comme un poisson dans l’eau. Comme si j’avais toujours été traductrice. Je me suis mise à respirer. Mon calvaire professionnel était enfin terminé.

Après quatre ans en entreprise, dont trois dans une société pharmaceutique, je me suis lancée à mon compte. Je suis au comble du bonheur depuis ce temps. Je trouve que ma vie est magnifique et je ne l’échangerais pas pour tout l’or du monde.

Et ça, c’est épeurant. Quand on a la vie dont on rêvait, on dirait qu’on ne peut pas aller plus haut. On peut juste tomber. Des fois, j’ai l’impression que je marche sur un fil de fer très haut dans les airs et qu’il faut absolument que je regarde devant. Si je regarde en bas, ça va me faire tomber. Et ce sera la catastrophe. Alors je marche sur mon fil de fer depuis huit ans. J’ai toujours continué d’avancer et je ne suis jamais tombée. Mais le danger est toujours là. Je suis toujours sur mon fil de fer, sans harnais, sans filet.

Des fois, j’aimerais me sentir moins en danger, alors j’essaie de me trouver des plans B. Pas si facile.
  • J’avais déjà pensé être journaliste, mais après une brève expérience comme recherchiste pigiste, je me suis découragée. J’avais peur des gens que je devais interviewer.
  • Des fois, étrangement, je m’ennuie de marcher vite dans les corridors de l’hôpital, et même des contacts avec les patients. Alors je me dis que je pourrais redevenir physiothérapeute. Mais non. Impossible après les cinq années de calvaire que j’ai vécues dans cette profession. Rien n’indique que je serais plus à l’aise de travailler avec le public aujourd’hui.
  • L’année dernière, j’ai même fait une demande d’admission en médecine. Ahahah! Mon dossier n’a finalement même pas été étudié parce que mes cours de chimie, de physique et de mathématique du cégep dataient de plus de huit ans. On me demandait de tout refaire. Euh non. Quand même pas.
  • J’ai pensé à faire carrière dans le milieu canin. Mais je me suis rendu compte que, même si j’aime mes chiens, je veux vraiment que ça demeure un loisir. Travailler avec les chiens, c’est avant tout travailler avec le public, comme quand j’étais physio.
  • J’ai été professeure de danse pendant genre deux mois à un moment donné. J’ai fait mes cours et mes examens pour devenir professeure, puis je n’ai pas aimé enseigner la danse alors j’ai arrêté.
  • Il y a un plan B qui a un peu abouti cependant, celui de devenir rédactrice. J’ai de plus en plus de contrats de rédaction médicale. Peut-être que je pourrais continuer d’explorer les possibilités de ce côté.

Des fois je me dis aussi qu’un jour j’écrirai un livre. C’était mon rêve quand j’avais quatre ans de devenir écrivaine. Pour ça, il faut beaucoup de travail. Beaucoup de talent aussi. Mais surtout beaucoup de travail tous les jours.

Je pense que c’était un peu ce rêve secret que je tentais de concrétiser quand je me suis lancé le défi d’écriture de 14 jours que je termine aujourd’hui. Je me disais qu’en faisant l’effort d’écrire tous les jours, je me donnerais peut-être l’élan que ça prend pour aller plus loin. J’espérais que ça allumerait une étincelle.

Mais ce défi était une lame à double tranchant. Oui, j’ai dû faire l’effort d’écrire tous les jours, et je suis fière d’y être parvenue. Mais je n’ai pas eu le temps de travailler mes textes et d’obtenir des résultats vraiment concluants.


Là mon défi est fini et je ne sais pas trop quoi faire. 

J'ai 40 ans, et il me semble qu'il serait temps que j'accomplisse de quoi.

25 février 2015

Défi jour 13 - Cerveau vide

Ça y est, mon cerveau est vide. Ça fait une heure que je regarde ma page blanche. J’écris parfois quelques mots, pour les effacer aussitôt. Il y a pourtant plein de sujets et d’émotions qui se bousculent dans ma tête, mais je suis incapable de formuler quoi que ce soit de cohérent.

Je voulais parler de l'amour et de la vie de couple, mais ce que j'écrivais devenait vite beaucoup trop personnel pour un blogue. Tsé, c'est pas la place pour faire son coming out (oups!)

Ce que je peux dire c’est que la vie à deux ne me manque pas du tout. C’est étrange tout de même qu’après quinze ans en couple avec diverses personnes j’aie perdu complètement l’envie de partager ma vie avec quelqu’un.

Jusqu’à cet été, je pensais même avoir perdu toute capacité d’aimer. Mais ça s’est révélé on ne peut plus faux. Mon cœur s’est emballé une fois. Solide. Ça m’a rassurée de voir que j’avais encore ça en moi. On se sent tellement vivant quand on est en amour.

Je crois toutefois que la vie de couple ne sera plus possible maintenant que j’ai deux chiens. Je suis incapable de sacrifier ne serait-ce que quelques minutes du temps que je leur consacre. Ou en tout cas, ça prendrait quelqu’un d’extrêmement indépendant. Je ne sais pas si ça se peut.

Il y a longtemps, bien avant d’avoir des chiens, je me disais que je n’avais pas encore rencontré mon âme sœur. Et mon âme sœur, je l’imaginais toujours comme un homme plus vieux, plutôt ermite, vivant en campagne avec deux chiens.

Je me rends compte que c’est moi qui suis devenue une ermite vivant en campagne avec deux chiens.

24 février 2015

Défi jour 12 - Dialogue entre chiens

Ah mon dieu! Je suis vraiment désolée de ce texte tellement ridicule et fleur bleue. C’est tout ce qui sortait ce soir. Et le pire c'est que je suis incapable de lire mes propres répliques sans entendre maman Caillou.

La scène se passe au rez-de-chaussée de ma maison

Axel : « Toutetoutelou. Ma mère ne regarde pas faque je vais aller me promener sur le comptoir… Wow! Heille je suis rendu que je saute bien. Ça n’a pas fait un son! »


Oslo : « OMG! OMG! OMG! Le bébé fait encore des choses interdites. J’espère que maman ne va pas penser que je suis complice. Vite je vais aller me cacher dans la cage. »

Moi : « Oslo, pourquoi tu vas dans la cag… Axel! Ben voyons! Qu’est-ce que tu fais là bébé chien. Ça n’a pas d’allure ce papoute là! »

Je prends Axel et le met dans la cage au lieu d’Oslo et je me remets à vaquer à mes occupations. Après cinq minutes, je laisse sortir Axel.

Axel : « Mmmm… J’ai rien à faire. Ah! Je le sais. Je vais aller demander à Oslo s’il veut jouer. Oslo, Oslo, Oslo, Oslo. Qu’est-ce que tu fais Oslo? C’est quoi t’as mangé? Wow! C’est doux ta face. Hein! Ta patte a bougé. Je croque ta patte. Wow! C’est l’fun. Croque la patte, croque la patte, croque la patte. »

Oslo : « Ça ne me tente pas ben ben de jouer. Ahhhh! T’es gossant. Heille croque-moi pas la patte. HEILLE ÇA VA FAIRE! »

Axel : « Mamaaaaaaaannnnn! Oslo m’a crié après! Pis là j’ai eu peur. Mamaaaaaaaaaan! »

Moi : « Va te trouver un jouet Axel. Est où ta balle? »

Axel : « Ouuuuuuuuu! Elle a dit balle. Elle a dit BALLE! Je vais la trouver la balle, je vais la trouver! Es-tu là? Non pas là. Es-tu là? Non pas là? Ahhhhhhhh! Elle est là! »

Moi : « Ah bravo Axel, tu as trouvé ta balle. »

Axel : « Oui tiens, je te la dépose ici. Tiens regarde je recule pour te laisser de la place pour la lancer… J’attends. Bon je recule plus. Regarde je t’ai apporté la balle maman. Regarde maman la balle. Maman la balle. Bon je vais prendre les grands moyens et mettre mes pattes arrière sur le meuble de télévision. »




Moi : « Hahahaha! Mais voyons Axel, ça n’a pas d’allure ton affaire. Qu’est-ce que tu vas inventer encore! Descends de là et viens ici. Tiens, je te lance la balle. »

Axel : « Je l’ai attrapée. Tiens, je te la rapporte ».

Oslo s’élance et lui coupe le passage.

Oslo : « C’est MA balle. »

Axel : « Ah ok. S’cuse. Je vais juste me mettre là et te fixer intensément pendant que tu joues alors. »

Oslo : « Regarde ma belle maman d’amour. Je t’ai apporté une belle balle parce que tu es la plus belle des mamans et je t’aime tant. »

Moi : « Ah merci Oslo. Tu es beau mon papou. Tiens, je te lance la balle. »

Oslo : « Wow, je l’ai attrapée au vol en tournant. Je suis bon. Je suis bon hein maman? »

Moi : « Oui, tu es bon mon champion. »

Oslo : « Bon je vais déposer la balle devant moi et je vais attendre sans bouger. Pour tester le jugement du bébé. »

Axel : « Ouuuuu, je pense qu’Oslo n’a plus besoin de la balle! Je vais approcher pour la lui prendre je pense. »

Axel tente de prendre la balle.

Oslo : « NON! À MOI! »

Axel : « Ah oups! C’était encore à lui. »

Oslo : « Maintenant, je vais déposer la balle un petit peu plus loin de moi et regarder de côté pour voir ce qu’il va faire maintenant. »

Axel : « Ah là je pense que j’ai le droit de prendre la balle. Je vais réessayer. Oui! J’ai réussi. Yéééé! Oslo est gentil. C’est mon frère! »

Oslo : « Eh Axel, veux-tu aller dans la cour? On va se courir après! »

Axel : « Oh oui! Mon dieu, mon dieu! C’est sûr que je veux! »

Les chiens s’élancent ridiculement intensément dans la cour et se courent après en faisant toutes sortes de danses.

Oslo : « Tu es quand même un bon petit frère, Axel. Tu t’en viens bien élevé et je t’aime beaucoup même s’il te reste encore beaucoup de bonnes manières à apprendre. »

Axel : « Ah je t’aime, Oslo. Tu es le meilleur des grands frères. »

Oslo : « Bon, on a assez joué. Je suis fatigué. J’ai une idée. Et si on allait dormi collés sur maman? »

Axel : « Oh oui! Elle va nous flatter la bedaine et on va s’endormir au chaud. On a une belle famille hein, Oslo? »

Oslo : « Oui, on a la meilleure famille du monde, Axel. »


23 février 2015

Défi jour 11 - Empty sink challenge

Empty sink challenge

Chez nous, c’est souvent dégueulasse. Parce que je suis une princesse qui ne fait pas le ménage. Je maintiens une salubrité minimale. Et encore.

En fait, je devrais parler à l’imparfait. Parce que ça, c’était avant le Empty Sink Challenge!

Un jour, mon amie Sophie m’a lancé un défi après que je lui eus envoyé cette photo-là avec le message « Tchèque ça comment c’est dégueu chez nous… » 


C’était une journée de non-productivité extrême. Je travaillais sur un projet de rédaction exigeant qui n’avançait pas. Et en plus, ma cuisine était si sale que j’étais pas loin de me dire que la seule solution était de vendre ma maison et d’en acheter une propre.

Sophie m’a écrit : « Tu as dix minutes top chrono pour nettoyer tout ça. Renvoie-moi une photo après! »

Oh! Moi j’aime ça les défis alors je me suis mise à courir partout en riant toute seule comme un bambin. Et ma cuisine était presque parfaitement rangée à la fin du temps accordé! Heille c’était dont ben facile! Et pas long!

Sophie m’a alors parlé d’une madame américaine spécialiste de la productivité ou de l’organisation qui conseille aux gens de toujours « go to bed with an empty sink ».

Ça d’l’air que comme ça, il y a pas juste l’évier qui se vide de ses cochonneries. Le cerveau aussi.

C'est ainsi qu'est né notre EMPTY SINK CHALLENGE (parce que ça prenait un nom kick ass pour nous donner le goût de relever ce défi).

Depuis un mois, ma cuisine est toujours impeccablement propre avant que je me couche le soir. Constat : ma qualité de vie est nettement meilleure.

C’est fou pareil. Faire le ménage, ça rend heureux. Qui l’eût cru?


Défi jour 10 - Une journée dans un concours d'agilité

Ouf! Il est 23 h 33. Il me reste moins de 30 minutes pour écrire mon texte d'aujourd'hui. Je vais donc y aller pour la simplicité. Je vais décrire, photos à l'appui, à quoi ressemble une journée dans une compétition d'agilité pour moi et mes deux chiens.

On se prépare à partir! On a les jouets, la bouffe, les bols d'eau, les chaussures d'agilité, les cages et surtout, les chiens!
On installe les chiens dans l'auto et on est prêts à partir!
Arrivée au complexe sportif où a lieu la compétition. Ma photo est floue? Ben c'est comme ça que je me sens quand j'arrive dans une compétition avec mon stock et mes deux chiens fous. Je suis tellement la personne la plus poche au monde pour faire mon entrée dans une compétition d'agilité avec mes deux chiens.

On arrive dans la salle! On a déjà hâte d'aller jouer à l'agilité!
Il faut maintenant trouver un endroit où mettre les cages. Il n'y a jamais beaucoup d'espace!

On s'installe dans la cage. Des fois, on boude.

Oslo a déchiré sa cage ce weekend. Encore. Je vais peut-être devoir me résoudre à apporter deux cages rigides. Mais dans une Yaris, c'est un peu un casse-tête...

Mine de rien, faire sortir les chiens pour leur pipi au bon moment est une activité importante durant les compétitions d'agilité. On veut le pipi dehors et pas dans le ring!


Axel aussi apprend à faire pipi sur demande rapidement.
Oslo attend son tour. En attendant, on pratique certains exercices. Notre échauffement consiste à courir lentement, puis de plus en plus vite. On fait ensuite quelques exercices actifs, comme des spins, fait le beau, sauter sur place, passer entre les jambes. Puis on va faire des sauts sur les sauts de pratique. Quand il reste trois chiens avant nous, je sors le fromage je fais faire toutes sortes de tours d'adresse à Oslo sur le bord du ring pour le préparer mentalement. Puis on entre dans le ring! Go go go!

Axel ne compétitionne pas encore, mais il travaille beaucoup aussi. Je lui fais faire toutes sortes d'exercices en contexte de concours d'agilité. C'est TRÈS excitant pour lui. Il a été un peu tannant, mais il m'a aussi fait de très belles choses. Sur la photo, il était essoufflé, car nous venions d'aller faire des exercices sur les sauts de pratique.


On va chercher nos résultats quand ils sont prêts et on se rend compte que sur papier, Oslo est pas pire vite quand même. C'est sûr que comme il ne fait pas d'erreurs, il ne perd pas beaucoup de temps. Il est extrêmement stable ce chien!

Après une compétition comme ça, je trouve ça essentiel d'amener mes chiens quelque part où ils peuvent se défouler et évaluer leur stress. Aujourd'hui, nous sommes arrêtés à Angelwood.

Après une journée comme ça, ça dort!




21 février 2015

Défi jour 9 - Oslo

Compétition d’agilité aujourd’hui. Pas nos meilleures performances, car je n’avais pas d’énergie à transmettre à Oslo. J’ai surtout passé l’après-midi à me coller sur lui, le nez dans son cou.

Il n’y a pas de meilleur anxiolytique que mon chien Oslo.

En agilité, c'était peut-être pas si laid en fait. Nous avons réussi un beau Défi ! Notre course m'a semblé extrêmement lente, mais sur papier, notre temps est étonnamment bon. Ça doit être parce qu'on a de grandes pattes Oslo et moi. On avance vite même si ça paraît pas.


Oslo, mon grand coéquipier et très grand ami
(magnifique photo de Rachel Bird)

20 février 2015

Défi jour 8

La maison qui rend fou

Vous connaissez les Douze Travaux d’Astérix? L’épreuve de la maison qui rend fou? Ben il se trouve que de récupérer le laissez-passer A38, c’est RIEN par rapport à tenter d’obtenir ses résultats de cytologie pour savoir si on a le CANCER.

Notre système de la santé, c’est la maison qui rend fou version ULTIMUM.

Voici ma saga :

Fin 2014, le téléphone sonne :

Secrétaire de la clinique médicale : « Madame, le docteur veut vous rencontrer la semaine prochaine pour vous expliquer les résultats d’analyse. »

À moi-même : « OMG, j’ai le cancer. Qu’est-ce qui peut être anormal dont? À moins que j’aie le diabète? Ah non c’est sûrement le cancer. »

J’accepte le rendez-vous donné même si c’est à mon ancienne clinique à deux heures de chez nous et même si mon médecin de famille n’y est plus depuis un an. Je vais donc revoir le médecin que j’avais vu au sans rendez-vous pour le renouvellement de mes ordonnances et qui avait demandé les analyses.

Je passe une mauvaise semaine à me demander c’est quoi mon problème de santé. Mon amie Sophie endure mon chialage CONSTANT.

Une semaine plus tard, après avoir attendu au moins mille ans dans la salle d’attente, le médecin finit par me recevoir dans son bureau :

Le médecin : « Bonjour, tous vos résultats sont beaux. Glycémie, beau. Cholestérol, wow super beau. Blablabla, toute beau. Mais il y a juste ce petit résultat là d’anormal. On va refaire le test d’un coup que c’est un faux positif. Et aussi une analyse cytologique tant qu’à faire. D’un coup que c’est le cancer. »

Moi : « Le cancer!??? »

Le médecin : « Vous savez, vous avez quarante ans. Vous êtes à risque de cancer maintenant. »

Choc! En un an, j’ai passé de « ah… vous êtes trop jeune pour être à risque de ceci et cela » à « madame vous êtes à l’âge du CANCER ».

Après le temps des fêtes, je vais refaire les prélèvements requis au CLSC, qui eux envoient les échantillons dans un labo quelque part. Je passe quasiment tout l’avant-midi au CLSC, parce que ça semble plutôt chaotique ce matin-là. Et aussi, à un moment donné, c’est la pause.


Deux semaines passent sans que je reçoive d’appel. Je me dis que fiou, j’ai sûrement rien. Mais non. Deux jours plus tard, le téléphone sonne :

Secrétaire de la clinique médicale : « Madame, le docteur veut vous rencontrer la semaine prochaine pour vous expliquer les résultats d’analyse. » 

À moi-même : « Holly shit, là c’est sûr que ma cytologie est revenue positive. Ça y est, j’ai le cancer. »

Je suis contrariée, car je vais encore perdre 6 heures de journée de travail (et quand on est pigiste, c’est CATASTROPHIQUE). Mais bon. J’ai perdu mon médecin de famille. Je suis incapable d’en trouver un dans ma région. Et comme ce médecin a déjà mon dossier, aussi bien de continuer avec lui pour le moment.

Je passe une mauvaise semaine à me demander c’est quoi mon problème de santé. Mon amie Sophie endure mon chialage CONSTANT. Je commence déjà à me demander comment elle fait pour être encore mon amie.

Une semaine plus tard, après avoir attendu au moins mille ans dans la salle d’attente, le médecin finit par me recevoir dans son bureau ET IL ME REDIT EXACTEMENT LA MÊME CHOSE QUE LA DERNIÈRE FOIS :

Médecin : « Bonjour, tous vos résultats sont beaux. Glycémie, beau. Cholestérol, wow super beau. Blablabla, toute beau. Mais il y a juste ce petit résultat là d’anormal. On va refaire le test d’un coup que c’est un faux positif. Et aussi une analyse cytologique tant qu’à faire.

Moi : … (silence éberlué)

Moi : « Mais… On l’a déjà fait la cytologie. Je viens vous voir pour avoir les résultats, vous ne les avez pas? »

Médecin (mal à l’aise) : « Ah non. Je ne les ai pas. Je vais regarder dans mon ordinateur. Eh non. Les résultats de cytologie ne sont pas entrés encore. Ah! Mais je vois que l’autre test que vous avez passé est encore positif. Même chose que la dernière fois. »

Moi : « Ah! Ça commence à être inquiétant alors… »

Médecin : « Ça va être très important qu’on ait vos résultats de cytologie madame, parce que ça se peut que vous ayez le cancer. »

Dans ma tête : « I KNOW!!! Je suis venue pour connaître les résultats et vous ne les avez pas! »
Je retourne chez nous, dépitée d’avoir perdu ma journée pour absolument rien. Et inquiète.

Le lendemain, j’appelle au CLSC pour savoir où sont mes résultats de cytologie. Ils me donnent le numéro de l’hôpital où appeler. On me transfert aux prélèvements. Puis à la cytologie :

Moi : « Bonjour, j’ai passé une cytologie il y a trois semaines et le médecin n’a pas reçu les résultats. Les avez-vous? »

La madame : « Attendez… Je regarde ça. Ah oui! Les résultats sont prêts depuis un bout de temps!

Moi : « Mon médecin ne les a pas reçus ».

La madame : « Ah c’est que le numéro de fax n’était pas écrit sur la demande transmise par le CLSC et nous avons oublié d’envoyer vos résultats. »

Je lui donne le numéro de fax de la clinique.

La madame : « Je suis désolée du retard. Je faxe vos résultats immédiatement. Appelez à la clinique pour vous assurer qu’ils les ont bien reçus. C’est important. »

Moi : « Pouvez-vous m’envoyer les résultats à moi aussi? »

La madame : « Bien sûr que non madame. On ne donne pas les résultats aux patients voyons! »

Moi : « Les fois où j’ai fait faire des prélèvements au privé, on m’envoyait toujours les résultats par courriel en 48 h. »

La madame : « C’est pas le privé ici madame! »

Moi : « Si je me présente à l’hôpital, est-ce que je peux obtenir mes résultats, si je signe un consentement? »

La madame (réticente) : « Oui, vous pouvez. Il faudra vous rendre aux archives. »

Je raccroche et j’appelle à la clinique de mon médecin pour savoir s’ils ont bien reçu le fax. La réceptionniste me confirme que oui. Elle a bien reçu les trois feuilles. Je lui demande si elle peut me les envoyer. Même affaire. « Ben non voyons madame. On n’envoie pas ça aux patients! » Je lui demande quand le médecin me rappellera. Elle me dit qu’elle n’a aucun moyen de savoir ça.

Je décide donc de me rendre à l’hôpital où son mes résultats de cytologie, toute stressée. Je me trouve chanceuse d’avoir certaines connaissances pour pouvoir minimalement interpréter les résultats quand je les aurai enfin en mains!

J’arrive aux archives.

Moi : « Bonjour, je viens chercher mes résultats de cytologie. »

L’archiviste : « D’accord, vous n’avez qu’à signer ce papier. »

Je signe.

L’archiviste : « Merci, vous allez recevoir vos résultats dans une vingtaine de jours. »

Moi : …

Moi : « Pas moyen de les avoir avant? C’est que j’ai hâte de les avoir moi. »

L’archiviste : « Non, il y a 200 dossiers à traiter avant vous. Nous n’avons pas le temps. »

Je ne désespère pas. Je me dis que je vais aller les chercher directement en cytologie mes résultats. Elle les avait devant elle il y a à peine une heure quand je l’ai appelée. Il y a sûrement moyen de faire de quoi.

J’arrive à la cytologie. Et la madame m’envoie promener. « Ben non madame voyons! Les résultats c’est pas pour les patients. C’est juste pour les médecins! » Quand je lui dis qu’au privé, ils nous envoient les résultats directement (ce qui prouve que c’est POSSIBLE), elle me répond : « Si vous êtes pas contente, madame, vous avez juste à aller au privé. »

Je m’en retourne chez nous, penaude. Je passe une fin de semaine dans un état de stress très élevée. Presque incapable de manger. Je me demande qui va s’occuper de mes chiens si je dois être hospitalisée pour mon éventuel cancer. Mon amie Sophie m'endure avec une patience d'ange. Je suis plus hystérique que jamais.

Le lundi matin, j’appelle à la clinique pour savoir quand le médecin va me rappeler. La réceptionniste me dit que mon médecin travaille de soir ce jour-là et que s’il ne me rappelle pas, c’est que mes résultats sont beaux.

Je suis dans un état de stress extrême toute la journée, mais à 22 h, comme je n’ai toujours pas eu d’appel, je commence à être soulagée. J’ai peut-être rien!

Les jours suivants je suis plus détendue. Mais le jeudi matin, un doute m’assaille. Et si les papiers avaient été égarés ou oubliés quelque part? J’appelle donc à la clinique. Encore.

Moi : « Je voudrais juste savoir si le médecin a eu le temps de regarder les résultats de cytologie qui vous ont été faxés vendredi. »

La réceptionniste (avec une voix joyeuse) : « Non, il ne les a pas encore regardé. Il n’a pas eu le temps. »

Moi (atterrée) : « C’est que je suis inquiète. J’attends de savoir si c’est cancéreux mon affaire. Est-ce que vous pouvez lui demander de m’appeler aujourd’hui? »

La réceptionniste : « Je vais lui laisser un message courriel et un message dans son casier. Mais je ne peux vraiment pas vous promettre qu’il va vous appeler aujourd’hui. Il est très occupé. »

Moi : « Je tiens vraiment à ce qu’il m’appelle. »

La réceptionniste : « Bon d’accord, mais ça va vous coûter 25 $. »

Moi : « D’accord ».


Toute la journée du jeudi passe : pas d’appel.

Pas d’appel le vendredi non plus.

Je suis en mode recherche de solutions de rechange. Je fais quelques appels dans des cliniques privées, mais impossible d’avoir un rendez-vous rapidement. Pour ce genre de problème, ils exigent que je fasse un examen complet et le coût me semble exorbitant. De toute façon, pas de rendez-vous avant 10 jours pour un examen complet d’une nouvelle patiente comme moi. Je décide donc d’attendre que le médecin initial me rappelle.

Mais toujours pas d’appel la semaine suivante… Et je constate de nouveaux signes qui m’inquiètent dans mon état.

Je décide donc d’aller au sans rendez-vous dans ma région aujourd’hui. L’infirmière me refait passer le test de base. Toujours le même résultat que les deux premières fois.

La docteure que je rencontre me dit que c’est vraiment la cytologie qui est importante :

La docteure : « Madame, vous savez à votre âge, ça se peut que ce soit le cancer. Ce serait très important que vous demandiez à votre médecin de vous donner les résultats de votre cytologie. »

Moi (dans ma tête) : $/?$/?&$&%?%&?)&?&?$!!!

Moi (explosant un peu en sanglots) : « Oui, mais j’ai tout fait pour les avoir mes résultats! C’est IMPOSSIBLE! C’est comme la maison qui rend fou dans Astérix. EN PIRE! Vous pouvez pas les faire venir de l’hôpital de Valleyfield vous? Peut-être que ça irait plus vite? »

La docteure (impassible devant ma prestation dramatique) : « Signez ici et je vais faire venir vos résultats. Mais je ne sais pas du tout quand je vais les recevoir. Il faudrait que votre médecin de famille qui s’occupe de ça. »

Moi (dans ma tête) : Mais je n’en ai fucking pas de médecin de famille!!! Qui a ça un médecin de famille? Ça n’existe plus, vous devez bien le savoir!

Moi (tout haut) : « Si vous pouvez me rappeler quand vous aurez les résultats ce serait vraiment gentil. »

Je pars. Et je ne sais toujours rien. Mon amie Sophie va devoir endurer mon chialage pendant un bout de temps encore. (My god, merci d'être là, Sophie!)

Je suis vraiment, vraiment fatiguée là.

Mais je pense que notre système de santé public est plus fatigué que moi. Il me semble agonisant.


19 février 2015

Défi Jour 7

Je vais faire une petite confidence. Même si j'aime la musique, je n'en écoute que rarement parce que je suis trop paresseuse pour me faire des listes musicales. J'ai un iPhone, mais on dirait que je trouve ça trop compliqué d'aller acheter des musiques en ligne . Il y a eu une époque où je téléchargeais beaucoup de musique. C'était dans le temps des sites de partage de musique en ligne (Napster?), au début des années 2000. C'était  long et pas plaisant. T'étais sûre de pogner un virus informatique tous les deux jours avec ça.

En fait, j'écoute de la musique plus souvent ces temps-ci à cause de La Voix. (Je sais que ça fait de moi une matante sans culture faisant partie de la majorité silencieuse responsable de tous les maux de la société). Mais bien franchement, j'adore cette émission. Même que je braille quand je trouve ça beau. Cette semaine j'ai trippé sur la performance de Simon Morin. Je suis allée la réécouter au moins 20 fois. Et Céleste Lévis m'a émue aux larmes. TELLEMENT belle. Mon genre totalement. Elle est venue me chercher.

Si je n'écoute pas de musique, ce n'est pas parce que je n'aime pas ça. Au contraire. Quand je trouve de quoi que j'aime, c'est à la folie. Hyper intense. Mais il y a beaucoup de chose qui m'ennuient profondément, et ça ne me tente pas d'écouter des centaines de chansons avant d'en trouver une qui me plaît. C'est vraiment de la paresse et un manque d'organisation mon affaire. 

Alors c'est une de mes résolutions de l'année : apprendre comment faire pour me créer des listes de musique et éviter de toute perdre ça chaque fois que je change d'ordi ou de iPhone. Je suis pourtant assez débrouillarde pour d'autres affaires.

Mon autre résolution c'est de recommencer à m'entraîner en course à pied. J'ai recommencé un peu en fait. Un demi-marathon à l'automne, ce serait fantastique.

18 février 2015

Défi jour 6

Avant d'avoir un border, on me disait : « il va falloir que tu apprennes à être plus sévère parce que c'est très difficile un border ». Maintenant que j'ai un border, s'il réussit de quoi de bien, on me dit parfois : « c'est sûr, c'est un border ». C'est spécial avoir un chien de cette race. On a VRAIMENT toutes sortes de commentaires. Quand il était plus jeune, une madame m'a même dit : « Mes sympathies! Ces chiens sont fous, vous verrez! »


Mais finalement, je trouve que c'est juste un petit bonheur adorable sur quatre pattes. Je m'en fous vraiment de nos éventuelles performances en sports canins. Bien franchement, je veux juste qu'il ait du plaisir. C'est vrai que je suis beaucoup de cours, mais c'est parce que je trouve ça très amusant et lui aussi. Et tant qu'à apprendre un sport, aussi bien de faire ça comme il faut.

Axel, je l'aime pour tout ce qu'il est au quotidien. Un petit gigotteux colleux au nez mouillé qui me sniffe les oreilles. Un coureur incroyable. Un obsédé des bâtons et des balles. Un expert en résolution de problèmes. Un coéquipier d'agilité extrêmement amusant. Un chien expressif et sensible qui aime se faire rassurer.

C'est de moins en moins un bébé à élever et de plus en plus un ami. Comme Oslo.

Il a des yeux si doux.

17 février 2015

Défi jour 5

Le travail me sort par les oreilles jusqu'à vendredi matin. C'est ça la vie de pigiste. Il faut parfois être capable d'encaisser une quantité astronomique d'ouvrage. Je suis si fatiguée. Cela dit, j'adore ma vie. J'adore mon travail. Je me sens très libre. J'ai l'impression de vivre à un rythme peut-être un peu moins effréné que la plupart des gens. J'ai la chance inouïe de pouvoir consacrer beaucoup de temps à mes chiens. Je suis consciente d'être extrêmement privilégiée.


16 février 2015

Défi jour 4

Ma philosophie d'entraînement

Quand j’avais 8 ans, j’ai eu une instructrice de patinage artistique qui s’appelait Linda. Linda Posésanak, je pense. En tout cas, c’est le nom qui m’est resté en tête. Je l’adorais. Elle était très différente des autres instructrices des cours de groupe, car elle n’avait jamais besoin de crier ou de faire de la discipline. Les petits tannants qui avaient été insupportables dans les autres groupes l’écoutaient parfaitement et ne cherchaient qu’à lui faire plaisir. Et je me souviens que déjà à cet âge je m’étais demandé pourquoi elle réussissait si bien là où les autres instructeurs échouaient. Je me souviens que juste l’idée qu’elle puisse se fâcher un jour me remplissait de chagrin, et je voulais tout faire pour ne pas que ça arrive. Elle ne s’est jamais fâchée. Elle n’a même jamais été proche d’avoir besoin de le faire.

Plus tard dans ma vie, j’ai lu des livres qui parlaient de culture d’entreprise. Pourquoi dans certaines entreprises, les employés sont-ils motivés naturellement à bien faire leur travail sans que la direction ait à les menacer ou à les encourager continuellement? J’ai appris qu’une bonne culture d’entreprise, c’est l’art de définir les règles, de mettre l’accent sur des valeurs et de créer une ambiance de manière à favoriser la réussite. Une fois que le cadre est établi correctement, les employés trouvent leur place et offrent un rendement optimal tout naturellement.


Ça va peut-être sembler extrêmement tiré par les cheveux mon affaire, mais c’est sur ce genre de base que j’ai établi ma philosophie d’éducation canine. Je veux être une instructrice douce et rassurante pour mes chiens. Je veux être une personne qu’ils ne voudraient pas faire fâcher pour tout l’or du monde. Une personne avec qui ils se sentent bien. Je veux aussi établir un cadre de fonctionnement clair à l’intérieur duquel ils prennent naturellement les bonnes décisions sans que j’aie constamment à intervenir. Bref, je veux les amener à être le plus autonomes et à l’aise possible dans leur vie de chiens pognés dans un monde d’humains. 

15 février 2015

Défi jour 3

De plus en plus difficile d'écrire. La longueur du texte diminue de jour en jour, et le nombre de photos augmente.

Aujourd'hui, j'ai eu la visite de ma sœur et de mes deux nièces. Une belle bulle de bonheur de 2 h. Il y avait du soleil, des rires, des moments mignons.

J'ai été particulièrement heureuse de voir combien mes nièces sont douées pour s'occuper des chiens!

Axel est un petit chien qui saute BEAUCOUP sur les gens, en particulier la visite. Mais mes nièces savaient exactement quoi faire pour l'aider à ne pas sauter : se tourner de dos et l'ignorer complètement sans rien dire. Et magie, magie! Chien assis sagement en quelques secondes. J'étais une marraine fière!


Oslo, sage comme une image, et heureux de se faire gratouiller l'épaule.


Mes nièces ont joué à donner des cours à mes chiens dans le sous-sol. Aujourd'hui, c'était apparemment le premier cours d'une série de 15. Et les deux chiens ont l'air d'avoir bien fait ça puisqu'ils ont chacun eu un collant en forme de cupcake.

Mes deux chiens adorent ma soeur. Axel le démontre avec un peu trop d'enthousiasme.

Dernier câlin avant de partir

Deux secondes après le départ de la visite, les chiens se sont endormis comme ça par terre. On note ici leur positionnement stratégique dans le corridor ensoleillé.

Je manque peut-être d'ambition, mais pour moi, ce sont des moments comme ça qui me donnent l'impression que ma vie est réussie. Cette capacité d'être parfaitement heureuse quelques heures en compagnie de ceux que j'aime.

14 février 2015

Défi jour 2

Et voilà, comme je le craignais, il m’est très difficile d’écrire aujourd’hui. Il y a des journées où je fais trop d’anxiété. Il n’y a plus de place pour rien d’autre dans ma tête.


Heureusement, c’était une journée hivernale glaciale, venteuse, humide. Un peu désagréable. Je ne ressens pas l'obligation de rocker ma vie par des journées comme ça. C’est pas comme l’été, où j’ai toujours l’impression que je serai censée de faire de la planche à voile au chalet avec plein d’amis sexys en buvant des margaritas. Non, quand il fait lette comme aujourd’hui, si on arrive à sortir d’en dessous des couvertures, on est déjà un héro. Et moi j’ai pris quatre marches avec les chiens. Faque… 

Sur la rue Saint-Emmanuel à Côteau-du-Lac aujourd'hui

13 février 2015

Défi de deux semaines

Je me lance un petit défi. Écrire un court texte sur mon blogue tous les jours pendant deux semaines. Pourquoi? Parce que je me laisse porter par le courant ces derniers temps. Je travaille beaucoup, mais je ne crée rien. J’attends depuis des années l’idée parfaite qui me mènerait loin. Mais cette idée ne vient pas. Tout ce que je fais c’est attendre. Et là, bien franchement, je n’ai même plus du tout l’ambition d’aller loin. Juste de faire un pas en avant serait un grand soulagement.

Hier j’écoutais la vidéo d’une conférence donnée à Harvard par Brandon Stanton, auteur de la page Humans of New York (HONY), il y a quelques jours et il a dit quelques choses qui m’a fait réagir. Il expliquait son succès ainsi (je paraphrase) : « Il est inutile d’attendre d’avoir une idée de génie. L’important c’est d’entreprendre un projet et d’y consacrer des efforts avec beaucoup de discipline jour après jour. Le résultat final n’aura peut-être rien à voir avec l’idée de départ, mais les efforts investis finissent par porter leurs fruits ». Et c’est ce qui m’a donné l’idée d’écrire de quoi tous les jours. Même si c’est pas beau. Même si c’est pas intéressant. Juste écrire parce que j’aime ça exprimer mes états d’âme.

Ça m’inspire beaucoup des histoires à succès comme celle de Humans of New York. Je crois que c’est la page Facebook la plus populaire du monde. J’en suis une grande partisane, en compagnie de 12 204 694 autres personnes. Brandon Stanton arrête des gens dans la rue à New York, il leur demande de prendre leur photo et il discute avec eux pour obtenir des citations intéressantes et originales. C’est extrêmement bien fait. Voici des exemples de citations des personnes prises en photo :

« I'm not the best communicator. I spend a lot of time disappointed by what I just said. »

« We were married for eighteen years before he fucked around and I caught him. But I’d say it was a very successful marriage. We raised two kids. I don’t think something has to last forever to be successful. »

« There aren't a lot of girls basketball teams around here, so I practice with these guys. »
« Which ones can you beat? »
« Him, him, and him. »

« My students are going to need education to advocate for themselves. They need to understand the law, so they know if it’s being applied to them fairly. They need to understand the services they deserve, so they know if they’re receiving them. They even need to be educated about simple things like fresh fruit. There isn’t any fresh fruit in the stores around here. And they think that’s normal. They need to know that’s not normal, and that they deserve fresh fruit. »

« My biggest goal is to be completely normal. I want to wake up in a bed every morning, take a shower, drink a cup of coffee, eat breakfast, and read the paper. »

« I'm trying to find a way to be happy without being the best. »

L’une des particularités de ce blogue c’est que les commentaires des internautes sont très majoritairement positifs, constructifs et intelligents. Une rareté sur les réseaux sociaux il me semble! C’est un blogue tout à fait spécial avec une culture interne unique, apaisante et inspirante. Des fois, j’ai l’impression qu’il s’y trouve une partie de la solution pour arriver à la paix dans le monde, rien de moins J

Voici une vidéo où Brandon Stanton explique comment il s’y prend pour approcher les gens dans la rue et les faire parler aussi facilement (les gens de New York n’étant pas considérés comme étant faciles à aborder, on s’entend). Selon lui, la raison pour laquelle sa page marche si bien n’est pas son talent de photographe. Loin de là. C’est plutôt sa capacité exceptionnelle à arrêter des gens dans la rue et à les faire parler. Il explique comme il s’y prend ici. Ça m’a fascinée : https://www.youtube.com/watch?v=KPxzlGPrM3A

Voici la vidéo de la conférence qu’il a donnée cette semaine à Harvard : http://forum.iop.harvard.edu/content/brandon-stanton-humans-new-york

Voici le blogue en question : https://www.facebook.com/humansofnewyork?fref=ts

Je vous souhaite une belle découverte de la page Human of New York, si vous ne la connaissiez pas déjà.


Moi je reviens demain. J’espère. On dirait que je ne suis même pas sûre d’y arriver deux jours de suite. Ahahahah! On va voir. Suspense!

24 janvier 2015

Premier texte d'Axel

Salut, c’est moi, Axel!

Hier je suis allé me promener à Angell Woods et j’ai fait honte à ma mère. C’est parce que cet endroit me rend fou de joie. Quand j'y vais je ne me rappelle plus comment me contrôler : je cours viiiiiiiiiite et quand j'aperçois quelqu'un au loin – n’importe qui – je suis trop content et je me précipite dessus comme si ma vie en dépendait. Pour vérifier s’il m’aime aussi, je saute le plus haut possible pour voir sa face de près. Et là je suis vraiment, vraiment content et je saute plus encore. Hiiiiiiiiiii! Avant j’étais un peu plus poli, mais hier ma mère a trouvé que j’exagérais alors la prochaine fois je vais avoir une longe :-(

Mais la plupart du temps, je sais que je rends ma mère ben fière. C’est parce que je suis un athlète. Je suis très bon pour faire plein de choses. Surtout l’agilité. Ça j’aime ça énormément. Oh là là que j’aime ça. Ouuuuuuu! J’aime ça trop! Juste à y penser, je deviens vraiment excité et je ne sais plus comment me placer parce que j’ai trop hâte d’y aller. Ouuuuuuuuuuuu! Ma mère me vois m’exciter et pense toujours que ça va être la catastrophe sur le terrain d’agilité, mais elle oublie que j’ai un bouton « travail » qui s’enclenche et qui me transforme en un robot d’agilité. Je suis un robot par-fait. Je cours vite et je fais des beaux tournants et j’écoute vraiment bien ce que ma mère me dit de faire. Et là ma mère capote parce qu’elle ne comprend pas comment ça que je suis si bon. Elle se dit que j’ai juste 9 mois et que ça va sûrement toute dégénérer atrocement bientôt. Mais à date, je m’améliore tout le temps :-) Moi je pense que je suis fantastique pour toujours.


Mon grand frère Oslo est très sérieux et désapprouve beaucoup de mes comportements. Mais moi je l’aime. Des fois on joue beaucoup ensemble dans la cour. Je l’aime tant. Souvent, je vais doucement me frotter la face sur la sienne. Oslo est un chien parfait et je voudrais tant être comme lui. Mais ah! Je ne pourrai jamais parce tout est tellement excitant pour moi. Toutes mes émotions sont FORTES! Quand je suis stressé, je suis stressé beaucoup! Quand j’ai peur, j’ai peur beaucoup! Quand je suis content, je suis content beaucoup! Quand je suis impatient, je suis impatient beaucoup! Quand je suis colleux, je me colle tellement fort que je pousse un peu ma mère avec ma tête. Ma mère trouve que je suis très attachant. On voit TOUTES les émotions dans ma face. Regardez! 

Ça c'est quand je trouve ça plate :

Photo de Christine Gardner


Ça c'est quand je trouve ça extrêmement amusant :

Photo de Christine Gardner


Ça c'est quand je suis colleux avec mon frère :



Ça c'est quand je suis intrigué :

Photo de Christine Gardner


Ça c'est quand je demande à ce qu'on me lance le jouet :

Photo de Christine Gardner
Ça c'est quand je suis calme (et adorable?)

Photo de Christine Gardner



Et ça c'est quand je suis tout simplement heureux :